Le Lhassa apso, partenaire des moines tibétains

Dans son pays d'origine au Tibet, le Lhassa apso est communément appelé Apso Seng Kyi, qui peut se traduire par « chien lion barbu. » Le Lhassa apso avait la fonction principale d'être une sentinelle domestique, gardant les maisons de la noblesse tibétaine et des monastères bouddhistes, plus particulièrement ceux à proximité de la ville sacrée de Lhassa.

Apparence physique

Ce chien séduit par son allure harmonieuse et robuste. Il est plus long que haut, son pelage est abondant, mais sans exagération. Le Lhassa apso est de petite taille et mesure de 25 à 28 cm (10 à 11 po) au garrot, les femelles étant généralement un peu plus petites. Son poids moyen se situe entre 5 et 8 kg (12 et 18 lb). Son poil est long, droit, dur, ni laineux, ni soyeux, dense partout sur le corps, la tête et les pattes et avec un sous-poil. Lorsque gardé long, le poil est séparé de chaque côté, de la truffe à la base de la queue. Toutes les couleurs sont acceptées, en passant des tons de beige ou de gris, à noir, blanc ou même particolore (plus d'une couleur).

Il a un museau d'une bonne longueur, environ 4 cm (1 ½ po), et la longueur de la truffe jusqu'au coin interne de l'œil correspond à peu près au tiers de la longueur totale de la tête. Les yeux sont d'un brun foncé et en forme d'amande. Les lèvres et le contour des yeux devraient être foncés également.

Longévité et santé

Le Lhassa apso est une race très saine, robuste et ancienne avec une longévité élevée, entre 12 et 15 ans en moyenne. Il n'est pas à l'abri de quelques conditions de santé qui pourraient se manifester au cours de la vie d'un chien. Le problème de santé le plus grave de la race est le dysfonctionnement rénal héréditaire, qui peut être présent de façon légère à sévère. Les autres conditions que l'on peut remarquer parfois chez le Lhassa apso sont la kératite pigmentaire, le glaucome, la gastro-entérite hémorragique et la luxation des rotules.

Niveau d'énergie et tempérament

Le Lhassa apso n'est généralement pas un chien paresseux, il est plutôt adepte de l'exercice. On le voit souvent courir dans la maison pour brûler son énergie, et il sera ravi d'avoir une cour clôturée ou encore d'aller faire des promenades avec ses propriétaires à un bon rythme de marche. La stimulation mentale est aussi importante que l'exercice physique, et le Lhassa apso est une race qui excellera en agilité.

Il s'agit d'une race très intelligente qui est parfois comparée à un enfant un peu entêté. Il a un caractère bien à lui et sera protecteur envers son maître n'acceptant pas que l'on s'en prenne à lui. C'est un excellent gardien qui aboie seulement lorsqu'il y a une situation inhabituelle.

Entretien et toilettage

Le Lhassa apso est une race qui demande de l'entretien. Il doit être brossé souvent, idéalement deux à trois fois par semaine, même si son poil est taillé. Un bain régulier au minimum une fois par mois et plus si nécessaire sera un incontournable pour garder le poil en santé à son meilleur. Ce n'est pas une race qui perd beaucoup de poil, mais le poil de chiot qui est plus épais aura tendance à s'enlever lors du toilettage jusqu'à environ 2 ans. Le poil entre les coussinets sera à tailler pour éviter que ça ne lui crée des pantoufles et qu'il glisse sur les planchers. Les griffes, comme pour tous les chiens, doivent être taillées de façon régulière et au moins une fois par mois. Aussi, les oreilles et les yeux devraient être vérifiés et nettoyés régulièrement.

Origine

Le Lhassa apso est une des plus vieilles races de chiens au monde. Ayant vu le jour il y a environ 2800 ans au cœur du plateau tibétain qui se trouve au nord de l'Himalaya, on croit que la race serait le résultat du croisement entre l'épagneul tibétain, qui est petit et n'a pas le poil très long, et du terrier tibétain qui est beaucoup plus gros et qui a un poil similaire à celui du Lhassa apso. Des recherches effectuées au début des années 2000 démontrent que le Lhassa apso serait une des races le plus près génétiquement du loup.

Les grands mastiffs tibétains gardaient les entrées des monastères, mais l'audition aiguë et les aboiements perçants du Lhassa apso servaient à avertir les résidents si un intrus réussissait à passer les gardes extérieurs. Ces petits gardiens étaient très prisés par les moines bouddhistes et les gens fortunés. On croyait également qu'ils étaient des vaisseaux temporaires pour les âmes des dalaï-lamas décédés en attendant leur réincarnation dans un nouveau corps. Au Tibet, les Lhassa apso n'ont jamais été vendus, la seule façon dont une personne pouvait en obtenir un était en cadeau.  

Au début du 20e siècle, le colonel anglais Bailey, qui est attaché militaire au Tibet à ce moment-là, se fait offrir un couple de Lhassa apso qui donne naissance à cinq chiots. En 1928, il les ramène en Angleterre et fonde le premier élevage de Lhassa apso en Grande-Bretagne. Au Canada, l'enregistrement des premiers Lhassa apso remonte à 1934. Bien qu'il soit possible qu'ils aient été importés au Canada avant les années 1930, deux Lhassa apso de Shanghai sont les premiers à être documentés. Importés par Margaret Torrible de Vancouver en 1931, ils ont été les premiers de la race à être enregistrés au Canada. C'est en 1973 que le Club Lhassa Apso du Québec est devenu Lhassa Apso Canada qui est aujourd'hui le club de race national officiel au pays.

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